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SOIRÉE ARTISTIQUE

 

 

 

JEUDI LE 10 mars 2016
 
17h00 - Cocktail de bienvenue
 
18h30 - Début des performances
 
Où ? : Au Dôme du Laboratoire d’enquête ethnologique et du multimédia (LEEM), Local 6135 6e étage du Pavillon Bonenfant - Université Laval

Clarynthe DE LANGIE, Département arts et lettres, Université du Québec à Chicoutimi

 

 

Pelleter des nuages, avoir la tête dans les nuages

 

 

Pelleter des nuages au Québec, avoir la tête dans les nuages en France, sont deux expressions exprimant la même notion. L'une serait la traduction de l'autre. Elles expriment l’idée d'être rêveur, idéaliste, de penser à quelque chose d'autre que ce que l'on fait.

 

Cette performance a pour but de mettre en évidence un geste simple et naturel, issu du quotidien que l'on fait de manière inconsciente, presque mécaniquement, sans y penser. L'homme devient  machine, l'humain agit, l'être ne réfléchit plus. Lors de cette performance, je répète ce geste de manière à le rendre abusif, obsessionnel, en utilisant un objet banal, fabriqué en série de manière industrielle et issue du monde de la consommation.  Dès lors, un rapport de force est présent : l'être et la matière.

 

Contraint dans un espace et réduit à la fonction de machine, l'homme s'oppose par sa chair et sa capacité à réfléchir à la matière qui l'entoure et qu'il manipule. Par le biais de cette performance, je viens questionner la gestuelle humaine du quotidien, celle qui nous définit, face à l'utilisation quotidienne d'objets issus d’une société de consommation, un monde de standardisation. Ainsi que la capacité de l'être humain à transformer son environnement, se l'approprier, face aux normalisations que cette société semble nous imposer.

Camille PERRY, Département arts et lettres, Université du Québec à Chicoutimi

 

 

Reconstruire une maison brûlée

 

 

Toute ma recherche-création porte sur la réappropriation du territoire et de la maison dont mes grands-parents, Gilberte Côté et Herbert Perry, ont été expropriés en 1971 pendant la création du Parc national Forillon. Dans chacune de mes propositions, je tente de reconstruire une part de ce patrimoine perdu par le biais de la performance, du récit, de l’installation ou de la vidéo. Ma recherche-création se concentre sur la transmission orale, la muséologie communautaire et l’art collaboratif. Depuis plus d’un an, je mène cette démarche avec ma famille en explorant les notions de résilience, de perte du territoire et de dignité. Différentes expérimentations m’ont amenée à explorer toujours plus en profondeur ce vécu d’expropriés et à esquisser des méthodes de travail collaboratif d’une artiste avec sa famille. J’explore aussi la relation entre création et résilience, ici par rapport à un trauma vécu par une communauté de plusieurs centaines de personnes à l’époque, du point de vue de ma famille. Ma création s’articule autour de la maison de mes grands-parents, brûlée après l’expropriation, effaçant toute trace des dix années qu’ils ont passées sur ce territoire. La terre à bois de mon grand-père a également une place importante dans mon imaginaire.

Mélissa SIMARD, Département des littératures, Université Laval, Université du Québec à Chicoutimi

 

 

Citron / nation / bombe A : poésie et gestuelle de la femme-missile

 

 

Dans la quête de la force de l’État-nation, le politique emprunte parfois les chemins du mensonge et de la violence. La manipulation de l’opinion publique sert trop souvent à l'alimentation de la peur de l’autre ayant comme résultante l’altérisation des semblables.

 

Que reste-t-il d’un esprit de partage qui sauverait la communauté planétaire? À travers la course à l’armement, la course aux ressources naturelles, la course à la consommation, que reste-t-il de l’humanité?

 

Cette performance explore avec humour et poésie les liens entre création et destruction. Elle cherche à représenter et détourner la folie qui habite l’homme et l’empêche de penser au bien commun. Elle aborde les découvertes majeures du siècle dernier et l’hégémonie étatique. Elle les transpose à travers une fable performative. La poésie du geste et le corps en manipulation d’objets évoque un tic-tac-toe planétaire dont nous sommes tous les spectateurs silencieux. La performance conteste aussi la soif des grandeurs et la quête de puissance absolue qui oblige l’être humain à vouloir s’enrichir individuellement plutôt qu'à répartir la richesse et nourrir la planète.

Pour vous rendre au Dôme du LEEM : AU PAVILLON BONENFANT, directement devant l'entrée descendre la pente vers le niveau 0, prendre l'ascenseur sur votre droite jusqu'au niveau 5 et prendre les escaliers jusqu'au niveau 6. Rendez-vous au local 6135.

 

La table-ronde « Art et société » rassemblera les artistes-chercheures ayant présenté leur performance lors de la soirée artistique. Rendez-vous le 11 mars à 9h30, au LAMIC.

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