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Moussa DIENG DE, Faculté des sciences Sociales, Université Laval

 

 

L’apport du soufisme de Cheikh Ahmadou Bamba articulé par une relecture du statut Khadim al Rassoul dans le grand débat du vivre ensemble et de la pluralité dans l’espace public québécois

 

 

Le présent projet reste une première exploration anthropologique de l'apport du soufisme (mystique musulmane) de Cheikh Ahmadou Bamba articulé par son statut de Khadim Rassoul (Serviteur du Prophète) dans le grand débat du vivre ensemble et de la pluralité religieuse au Québec et au Canada. Alors que la fidélité à sa propre tradition est perçue comme un repli sur soi, une contradiction avec les exigences modernes du vivre ensemble. Notre recherche affirme le contraire. En effet, le présent projet inspiré de l'approche de Berrada (2015) tente de la prolonger par l'exploration d'une dimension d'inter subjectivation, celle de la construction du soufi mouride (aspirant) libre qui repose sur une combinatoire interagissant entre l'espace collectif confrérique et l'espace collectif public. L'ancrage à sa propre tradition spirituelle permet  au soufi de garder la distance nécessaire avec l'Autre pour ensuite se déployer dans la co-construction du vivre ensemble par un dialogue qui cultive (Geffré 2001) le sens de la différence et non l'assimilation. Franchir la limite étroite du domaine privé permet au soufi libre de se confronter à la réalité sociale et politique de son environnement. Car notre sens du réel écrit Arendt (2012) dépend entièrement de l'apparence et donc de l'existence d'un domaine public ou les choses peuvent apparaître en échappant à l'obscurité de la vie détachée. Ainsi, le soufi ne laisse pas la responsabilité du monde aux autres pour une vie contemplative. 

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