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Typhaine LECLERC, Faculté des sciences sociales, Université Laval

 

 

Le partage de la parole dans les groupes militants: cerner le sujet sur un terrain instable

 

 

Pour mon projet de maîtrise, je m'intéresse au partage de la parole dans les groupes militants mixtes et plus spécifiquement, aux questions suivantes : Comment la répartition inégale du temps et de l’espace de parole entre les hommes et les femmes dans l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) est-elle comprise et articulée par les militantes et militants, et ce, alors que des pratiques visant à réduire l’écart de genre dans les prises de parole ont été adoptées par l'organisation? Est-ce que ces pratiques (que je définirai) permettent aux femmes de s'imposer, d'une part, comme porteuses de points de vue pertinents au sein de leur organisation et, d'autre part, comme interlocutrices reconnues à l'extérieur des structures de l'ASSÉ? Enfin, quels autres rapports sociaux entrent en ligne de compte pour expliquer le fait que la parole ne soit pas partagée également, ou équitablement, dans l'association?

 

Ces questionnements ont émergée au lendemain de la grève étudiante de 2012, alors qu'un grand nombre de militantes remettaient en questions l'écart de visibilité des prises de parole entre hommes et femmes à l'intérieur des structures de l'ASSÉ/CLASSE ainsi que dans les relations de l'association avec les médias. Dans cette communication, je me propose de faire un aperçu des changements qui sont survenus depuis dans ce contexte (transformation du paysage politique, renouvellement de la base militante, etc.) et des enjeux que cela entraîne dans le choix de mon terrain de recherche.

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